L’orientalisme Comme Mémoire Partagée. Au Détroit D’averroès De Driss Ksikes
Mots-clés :
Orientalisme ; francophonie ; études potcoloniales ; AverroèsRésumé
Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un travail de recherche que je mène actuellement sur les nouveaux rapports entre la francophonie et l’orientalisme. Des publications récentes visant à redéfinir les spécificités des deux champs justifient entre autres un tel intérêt. Au sein du Dictionnaire des Orientalistes en langue française publié en 2008 chez Karthala sous la direction de François Pouillon par exemple, on constate un brouillage volontaire entre francophonie et orientalisme, se situant aux antipodes de la théorie d’Edward Saïd. Des noms comme Eugène Delacroix, Théophile Gautier, Pierre Loti, Sylvestre de Sacy côtoient désormais ceux de Mouloud Feraoun, Kateb Yacine Marguerite-Taos Amrouche, Mouloud Mammeri. Tous ceux qui ont écrit, produit, touché l’Orient, de près ou de loin, tous domaines confondus, sont qualifiés tout simplement d’orientalistes, qu’ils soient d’Orient ou d’Occident. Une deuxième raison justifiant ce travail de redéfinition est à chercher, me semble-t-il, dans l’évolution même d’une certaine littérature francophone contemporaine qui, depuis la publication de L’Orientalisme en 1978 et l’essor des études postcoloniales, a pris en charge à son tour la relecture du savoir orientaliste, souvent sous forme d’essais et plus récemment sous forme de récits qui mettent en fiction les dérives de certaines théories postcoloniales. Je prendrai comme exemple d’étude le dernier ouvrage de l’écrivain marocain Driss ksikes, Au Détroit d’Averroès , afin de montrer comment le débat fictionnalisé autour de l’averroïsme comme topos orientaliste peut être mis au service de nouveaux combats ultra-contemporains. Peut-on donc, parler d’un orientalisme décentré ?
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