Le village de l’Allemand ou Le journal des frères Schiller de BoualemSansal : Un puitsde scienceinfuse où se cachent des émotions et des passions sans nom ?

Auteurs

  • Atmane SEGHIR

Mots-clés :

journal intime ; Shoah ; émotions ; passions ; science infuse ; altérité

Résumé

Le journal de catastrophe des deux frères Schiller exploite le pathos sur l’extermination des juifs, au service d’un éthos, a priori omniscient, qui met en valeur une vision apocalyptique de la Shoah. C’est un journal transcendantal mettant sciemment en scène le désenchantement du monde contemporain où des émotions pathétiques amènent les lecteurs à remettre en cause la présence d’un bouc émissaire, l’islamisme, au lieu du nazisme. De la sorte, il met en exergue la relation de désir qui s’institue, comme gages d’instruction et d’altérité, dans l’acte d’écriture de soi entre Boualem Sansal et les juifs. La sémiotique des passions nous a permis de comprendre comment se construit la signification de l’Holocauste chez cet auteur dont les connaissances du judaïsme et de l’histoire ne sont pas rudimentaires. Aussi, nous nous sommes attaché à la science du discours qu’est la rhétorique des passions, qu’il semble bien maîtriser, pour appréhender les mécanismes d’influence, de pouvoir et de stéréotypage qui animent ses passions, parce que sans le caractère sublime qu’il emprunte aux passions, son journal heuristique et instructif n’aurait pas vu le jour.

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Publiée

2024-06-30

Comment citer

Seghir, A. (2024). Le village de l’Allemand ou Le journal des frères Schiller de BoualemSansal : Un puitsde scienceinfuse où se cachent des émotions et des passions sans nom ?. Revue algérienne Des Lettres, 8(2), 19–32. Consulté à l’adresse https://journals.univ-temouchent.edu.dz/index.php/RAL/article/view/388