Pastoralisme et Ethnoscape réinventés. Ecoféminisme dans le roman féminin africain postcolonial

Reinvented pastoralism and ethnoscape. Ecofeminism in the postcolonial African female novel

Résumé

Dans Vénus de Khalakanti d’Angèle Kingué, nous évoquons « cultiver son jardin » comme métaphore du développement durable, soulignant la nécessité de se reconnecter à ses racines et à la nature. Ce concept met en avant l'autonomie face à des défis contemporains comme l'exode rural et la migration. À travers ses personnages féminins, l’auteure explore leur capacité à restaurer l’environnement et à revendiquer leur pouvoir, devenant des symboles de résilience et d’innovation. La réinvention du pastoralisme, ancrée dans la tradition orale africaine met en lumière la richesse des savoirs traditionnels, et remet en question les stéréotypes associés à la vie rurale. Kingué illustre également le lien entre la situation écologique en Afrique et les relations historiques avec l'Occident, soulignant l'importance d’un dialogue entre écocritique et théorie postcoloniale. L’émergence d’un africain valorise les expériences des femmes et les place au cœur des discussions sur l’environnement et le développement. Ainsi, l'œuvre aborde des enjeux contemporains cruciaux, liant environnement, féminisme et postcolonialisme, tout en invitant à une réflexion sur le rôle des femmes dans la lutte pour un avenir durable