Jean Sénac et les jeux du « je »
Jean Sénac and the games of “I”
Résumé
Dans son Journal Alger. Janvier-Juillet 1954, tenu en français, Jean Sénac essaie de renouveler la pratique du journal intime dans le champ littéraire algérien. Ce fragment d’écriture diariste se livre à un exercice de style d’une très grande finesse sur les relations contradictoires qui s’établissent entre un auteur réel, Jean Sénac, la personne qui tient ce journal, et un scripteur qui est imaginé, un personnage également appelé Jean Sénac, dont le premier dit, raconte la vie du second par le menu, au jour le jour, au cours de la
rédaction de ce journal. Cette écriture met en scène le je de ce scripteur. Son intimité, ses émotions, ses états d’âme sont décrits, dans l’instant, en dehors de toute intention apparente. Cette démarche pose de nombreuses questions. Un « jeu » complexe s’institue en effet entre les différentes facettes de l’écrivain, entre son « je » réel qui écrit et le « je » imaginaire qu’il s’attribue à lui-même lors de cet acte d’écriture lui-même. La tenue du journal est l’occasion où l’auteur s’observe certes mais où il s’analyse et où il se reconstruit. Plusieurs entités textuelles s’affrontent alors. C’est ce « jeu » paradoxal sur ce « je » qui est étudié.
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